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Prologue : Un elfe bien mystérieux 


Le temps est à l’orage.
Au loin les rayons du soleil peinent à percer l’amas nuageux provenant de l’Est.
Dans la plaine, un cavalier calme sa monture pour observer l’horizon. Pensif, il observa à l’est… à l’ouest. Se retournant, il observa au sud et au nord.
Sans ordre donné, la monture hennit et s’élança vers le nord… en direction de la Forêt noire.
 

 

L’ombre de la forêt


Le cavalier, monté sur son fier destrier, parcouru les étendues boisées de la vieille forêt, silencieusement pour ne pas alerter les camps d’orques alentours… Dol Guldur, la tour du nécromancien, n’est pas si lointain.
Montant les petites collines, descendant les vallons, la traversée de la forêt était assez sereine et sombre… et sinistre. Pas âme qui vive semble t-il.
Puis, des sons se firent entendre. De légers sons venant de toutes les directions. L’écho sur la roche, à travers les feuillages des arbres centenaires, se fit de plus en plus violent. Ce sont les bruits d’une bataille qu’entendit le cavalier. Il s’élança alors vers des hauteurs pour observer. 
De ses yeux, vers le nord, à quelques centaines de mètres, il vit du sang, des pleurs, des boucliers s’entrechoquer et… des flèches tirées.
Le passage était trop chaotique, le cavalier descendit de sa monture et traversa les eaux et les rochers le séparant de l’escarmouche à pied. 
Aux abords de la bataille, il resta caché dans les fourrés. 
D’un côté, des orques du Mordor affrontèrent des elfes, vraisemblablement de la forêt. De l’autre côté des elfes, des enfants, vraisemblablement ce ne sont pas des combattants. La caravane d’elfes devait traversés la forêt pour rejoindre l’orée de la forêt à l’ouest. Ils sont alors tombés dans une embuscade. 
Une troupe d’orques contourna le champ de bataille pour attaquer la caravane. Le cavalier sans son cheval se trouvait alors sur leur passage.
Une pierre, à nul autre pareil, un symbole gravé et un mot à peine chuchoté…  Des flammes, grandes et larges, hautes et vives brûlèrent soudainement les herbes et les feuilles mortes… Surnaturellement, elles encerclèrent les orques prient de panique et les flambèrent jusqu’au dernier.
La bataille se figea alors, tous regardant vers le feu de la forêt. L‘être encapuchonné sortit des fourrés, l’incendie derrière lui, les flammes le suivant sans le toucher, la pierre au symbole rougeoyant…
Devant cette apparition soudaine et magique, les orques restants s’enfuyaient dans la forêt en direction du sud.
Un cheval hennit alors au loin, la pierre rougeoyante s’endormit, les flammes s’éteignirent, la forêt retrouva son calme et son silence pesant.
Les elfes remarquèrent alors que l’étranger était lui-même un elfe. Il semblait plus vieux que tous les elfes qu’ils virent jusque-là et une force ancienne, oubliée, sommeillait en lui, ne demandant qu’à être de nouveau éveillé.
Le cavalier remit aux chefs des elfes une pierre portant un symbole, un cirth particulier. Il demandait à l’elfe de rassembler le plus d’entre eux et qu’un jour, cette pierre s’illuminera. Il faudra alors amener ses forces à lui et la pierre les guiderait là.
Le cavalier sans dire un adieu, reprit sa route vers l’ouest.
 


Echo d’un passé glorieux


La sécheresse avait appauvris le sol. L’eau du ciel s’écoulait telle des larmes sur la surface d’un visage d’enfant. La terre rejetait le don de vie que les nuages transportaient en eux.
Les champs ruinés, jaunis par des années de sécheresse, se perdait à l’horizon. Les paysans du Rohan, loin de tous les tracas des maréchaux, survenaient à peine à leur besoin. L’ouestfolde n’était plus que l’ombre de lui-même.
Les frontières avec l’Isengard étaient gardées jour et nuit. Les maigres récoltes ne servant qu’à nourrir les faibles troupes laissées là. Des attaques des Hommes des Montagnes s’amplifiaient ces dernières années dans la région, à ce que les rumeurs disaient.
Non loin de là, mais trop loin des forces des rohirrims, vivaient une communauté de paysans vivant de leur terre. Quelques toits de chaume, un petit lac, quelques chevaux pour labourer la terre aride. Aucun véritable soldat ne gardant les lieux, hormis un guetteur au sommet d’une tour en bois avec une cloche pour prévenir d’un danger.
Je vins au couvert de la nuit, me fondant parmi le paysage, observant au loin. Le ciel était clair, les étoiles illuminaient la vallée. Les montagnes semblaient paisible au loin mais… je vis une lueur, un feu… peut être une torche. Je n’y fis pas attention.
Au loin, les enfants s’amusaient, les mères rirent et les pères burent, et les pères des pères racontaient des histoires d’être plus petit que des enfants d’hommes qui vivraient au nord. Malgré la rudesse de leur condition, ces gens trouvaient encore matière à festoyer. Cela m’amena à sortir ma longue pipe et fumer un peu de l’herbe de la Comté… du Longoulet si ma mémoire ne me joue des tours.
Ma monture qui buvait un peu d’eau au lac, se redressa soudain et commença à hennir. Ces cris alertèrent les gens du village, qui se mirent à rentrer dans leur demeure. Les hommes se mirent à chercher des fourches et la cloche se mit à sonner.
J’accouru vers Argilhir, ma monture, et tenta de la calmer. J’observais alors les environs et virent que d’un feu au loin, ce n’était pas moins d’une vingtaine qui apparaissait. Un groupe des hommes du village vint à moi, armé de fourche et de pioche. Je relevai alors ma capuche et ils virent que j’étais un elfe. Certains s’inclinèrent en le voyant, d’autres cherchèrent à s’excuser... De quoi ? Je ne sais pas. Ils ne doivent pas rencontrer d’elfe souvent cela dit. Je leur indiquai alors pourquoi Argilhir a henni en leur montrant les torches au loin. Effrayés, ils s’empressèrent de retourner au village. Las, il était trop tard, la cloche retentit plusieurs fois, puis se tut. Des cris d’effroi vinrent du village, des cris d’enfants. . Je montais alors sur Argilhir et chevauchais vers le village plus vite que les paysans n’y retournèrent et m’arrêtais aux abords, près du lac. Là, je vis des hommes robustes, avec des barbes et prononçant des mots étranges, peut être une langue perdue, massacré les vieillards qui défendaient les enfants, les femmes combattaient avec des épées.
Le nombre impressionnant de cadavres jonchait le sol, majoritairement les envahisseurs…
Impressionnant pour de simples paysans, impressionnant pour de simples femmes… Le Rohan possède un vrai peuple de guerrier.
Néanmoins, ce ne furent là que l’avant-garde des envahisseurs, au loin les torches continuèrent d’avancer.
Les feux s’approchèrent peu à peu. Des hommes, de farouches guerriers venant des montagnes, s’amassèrent peu à peu aux alentours du village. La peur et peu d’espoir se lient sur les visages des paysans. 
Un cor étranger retentit, les hommes des montagnes chargèrent. Je continuais cependant à observer de loin, dans la nuit sombre. De ce côté du lac, un silence pesant se fit sentir, alors qu’à son opposé le village commençait à bruler. Les toits de chaume  s’enflammèrent. Je vis au loin un petit groupe de villageois et de villageoises s’enfuir dans ma direction. Les paysans continuèrent à tenir bon au cœur du village et aux abords du lac. Le nombre d’hommes des montagnes continua d’augmenter dans la vallée. Aucun espoir ne pouvait venir à l’aide.
Le groupe de villageois arriva devant moi, constitué d’enfants, de femmes et de vieux hommes. Ils implorèrent que j’intervienne. Qu’aurait pu faire un simple elfe devant une telle armée ?
Je vis alors que les paysans au village ne tenaient que des fourches et des pioches en bois, leur nombre commençait à réduire. En face, les envahisseurs tenaient des armes en fer, ce qui est peu commun pour des hommes des montagnes. Où ont-ils reçu ces armes ? Et ce métal ?

Voyant une opportunité, je remis à une des femmes une pierre portant un symbole, un cirth particulier. Je demandai à la femme de rassembler le plus d’entre eux et qu’un jour, cette pierre s’illuminerait. Il faudrait alors amener ses forces à moi et la pierre les guiderait là.

Je pris alors la direction du village, laissant le petit groupe en sûreté dans la pénombre des arbres.
Aux abords du village, je sortis une pierre runique portant le cirth de la foudre. Je grimpai sur la tour en bois et commençai à me concentrer sur la pierre. Un murmure électrisant se fit entendre… Puis un grondement au loin… Les nuages commencèrent à se réunir au-dessus du village, la lumière des étoiles masquée à leur approche.
Les hommes des montagnes levèrent alors la tête et pour certains, prirent peur. Les villageois se retirèrent près des portes des chaumières. 
Le tonnerre fit place au grondement… puis des éclairs parcourus le ciel… Soudain, la foudre frappa le sol à divers endroits, le sol fumant légèrement à l’endroit de l’impact. Les hommes des montagnes crièrent comme pour défier le ciel, levant leurs armes de fer en protestation. Les cris assourdissants se firent de plus en plus nombreux dans la vallée. Le symbole de la pierre se mit alors à scintiller dans la paume de ma main. Je descendis alors de la tour. Les Hommes des montagnes virent que j’étais un elfe et non un homme. Lentement, ils reculèrent à mon approche, voyant l’étrange lueur dans ma main. 
Au cœur d’entre eux, entouré d’une vingtaine d’eux, je me mis à lever la pierre au ciel… Tout à coup, la foudre tomba sur les armes de fer des montagnards autour. Foudroyés en un seul coup, les montagnards s’écroulèrent au sol. 
Les survivants proches, pris de panique, s’enfuyaient vers la vallée. Un orage éclata alors, la pluie tomba dans la vallée, encore et encore. 
L’eau ruisselait sur la montagne, des flaques se formèrent, puis une rivière doucement se formait. 
La foudre continuait de tomber sur les montagnards qui encore levaient leurs armes au ciel. 
Devant tant de phénomènes étranges, c’est toute l’armée qui se mit à regagner péniblement les hauteurs gêné par les torrents de boue que déversait la montagne. 
La pierre scintillait de plus en plus, je la  tendis alors devant moi et murmura un mot. D’un coup d’un seul un flash suivit d’un éclair apparurent. L’éclair se poursuivit dans l’écoulement de l’eau. Tous les montagnards devant moi, s’écroulèrent immobiles, mais pas mort. 
Alors que le reste de l’armée était retourné dans les montagnes et que les villageois ressortirent des quelques maisons encore debout, je vis la pierre runique s’effriter et partir en poussière.
Je sifflais alors Argilhir qui vint à ma rencontre. Les villageois crièrent de joie alors. Le petit groupe revint au village. La fête renaissait et la joie vint au cœur des hommes. 
La nuit se termina sans aucun autre incident. Le jour se leva et je repris la route, vers le nord, vers l’Eriador cette fois-ci. La femme à qui je remis la pierre me regardait partir au loin. Lorsque mon ombre n’était plus assez visible pour leur regard, elle vit finalement que de l’herbe avait poussé pendant la nuit, que les champs étaient fleurissant, des oiseaux virevoltaient au-dessus du lac et du gibier sortait petit à petit de la forêt proche, comme si le calme revenait après la tempête. Sur la montagne, une rivière d’eau claire et pure s’écoulait dorénavant vers le lac.
 


Une étrange étrangeté


Le soleil venait de poindre au loin, alors que pendant la rosée du matin le petit peuple sortait de derrière les fourrés. Comme à leur accoutumé, la plupart d’entre eux tendaient à aller saluer les plantes et autres arbustes vivant près de leur demeure.
Tandis que certains allèrent à leurs occupations journalières, d’autres se réunirent en conseil au Grand Smial. 
La veille, d’étranges rumeurs parvinrent jusqu’à eux : une tribu d’hobbits séjournerait encore en Enedwaith lointain. Encore mieux, une troupe serait en chemin pour renouer avec leurs cousins de la Comté. Celle-ci a été vue non loin de Castelbois, la nuit dernière et devrait arrivée milieu d’après-midi. 
Les Toucque sont plein effervescence depuis ce matin pour que tout soit prêt à les recevoir. 
Alors, le conseil sera rallongé jusqu’à après-midi pour des raisons évidentes d’organisations. (Heureusement que le Vieux Toucque avait prévu la chose en emmenant sa blague à pipe)
Ainsi pendant que tout ce petit s’afférait à leurs occupations, je vins en monture par des sentiers disparus depuis si longtemps que même le plus ancien des hobbits encore en vie ignore l’existence.
Personne ne vit ma présence, les observant de loin, fumant à ma pipe des herbes de Longoulet. 
Je les vis, les jardiniers embellissaient les fleurs, les anciens se réunirent sur le même banc, les femmes tendirent les nappes, les hommes levèrent le chapiteau et les enfants s’amusèrent dans la cour. La joie de vivre, de festoyer, l’innocence même de ce peuple est sa force, et ce pourquoi d’autres protègent les frontières dans l’ignorance de ce peuple… Ce jeune peuple… 
Les heures passèrent et midi avait passé depuis longtemps pour ces petites gens, et aucune troupe ne vint au loin.
Etrangement, personne ne sortit du grand Smial depuis de longues heures. Ma blague était presque vide, alors que j’entendis soudain un cri provenant de l’intérieur du grand trou. 
Au sommet, à l’une des lucarnes qui supplantait le Grand Smial, une hobbite essayait de sortir tant bien que mal que le verre de la lucarne déchira sa robe.
Elle raconta à ses cousins que des hobbits tenaient en otage le conseil… Mais ils semblaient être des hobbits à première vu, cependant elle n’en est pas sûre.
Je décidais alors de m’avancer, et là un jeune hobbit s’aperçut de ma présence. Les adultes sortirent alors leur fourche pour m’accueillir, pensant que j’avais un lien avec la prise d’otages.
Lorsqu’ils s’aperçurent que j’étais un elfe, ils laissèrent tomber leurs « armes » et certains s’agenouillèrent, d’autres firent des « Oh ! » d’étonnement. Il n’est pas coutumier qu’un elfe se présente devant eux, et pour la plupart, nous faisons partie d’un folklore disparu depuis longtemps.
Je m’enquérais de leur propre, faisant comme si je n’avais rien entendu, et je leur proposais alors mon aide. Ils me répondirent que la fierté et l’honneur des hobbits exigeaient qu’ils sauvent les leurs eux-mêmes.
Je m’installai alors sur le banc à côté des anciens et commença à fumer l’herbe à pipe qu’ils me proposèrent, étonnés  qu’ils furent qu’un elfe fume.
Les fermiers grimpèrent au sommet du Grand Smial avec plusieurs cordes. L’un d’eux décida de descendre pour voir ce qui s’y passe et remonter certains otages sans être vu. 
C’est le Gros Bolger qui se proposa de descendre. La descente fut visiblement rapide. Ceux restés à l’extérieur peinèrent pour le maintenir en tenant la corde.
Puis, ils se mirent à le hisser à la lucarne… péniblement. Enfin, on vit sa tête sortir du trou, ainsi que celle du Vieux Toucque.
Ce dernier leur raconta que depuis la lucarne, ils pouvaient faire ressortir les otages un par un. Les soi-disants hobbits qu’ils attendaient, ont été décimé alors qu’ils quittèrent l’Enedwaith, et ce sont des gobelins des environs qui les remplacèrent. 
Les otages ont été réunis dans la même pièce centrale, et les gobelins se sont réunis autour des entrés de porte, attendant une quelconque attaque.
Entendant cela, les sauveteurs enroulèrent de corde plusieurs d’entre eux et descendirent chacun de différentes lucarnes, doucement sans faire de bruit pour délivrés les leurs. Les hobbits restants à l’extérieur étant moins nombreux, les remonter furent lentes et… très très pénibles.
Mais enfin, après quelques heures longues et fatigantes, le conseil se trouva à l’extérieur du Grand Smial. Il se réunit alors pour décider de la suite des opérations et voir comment faire sortir les gobelins sans abîmer leur demeure vieille de plusieurs siècles. Elle ne vaut pas Chateaubouc mais ce serait un affront envers les Toucque de ne plus avoir une demeure à comparer. 
Le Vieux Toucque me vit alors sur le banc, se marrant avec les anciens, et les jeunes qui écoutèrent leurs histoires ainsi que les miennes, celles d’un temps révolu où les elfes étaient les seigneurs d’un grand royaume.
Il se rapprocha et me demanda mon aide pour faire fuir les gobelins. Pour sûr, ma présence leur ferait peur mais de là à les faire fuir, il en faudrait plus.
Je demandais alors à la foule de se réunir après la petite place, et de ne laisser personne autour de moi. Je vis aux fenêtres que les gobelins étaient au courant de ma présence et, effectivement, leurs regards ne me quittèrent pas. 
Pour les faire sortir sans abîmer la structure, je ne vis qu’une chose : la curiosité. 
Je sortis une pierre de ma sacoche, inerte. J’y gravis un symbole, une rune, avec mon burin. Puis je me concentrais sur cette dernière. Je prononçais alors un mot dans ma langue, qu’aucun hobbit ne comprit. 
Enfin, lentement, dans un bruit de craquement, une grande pierre sortit du sol.
M’assurant que les gobelins se fixèrent sur la pierre, je me dissimulais dans les ombres et disparurent de leur vue derrière la grande pierre, reculant peu à peu, me rapprochant de la foule.
Les gobelins ne me voyant plus, sortir un par un du grand Smial. Ils se rapprochèrent de la grande pierre. Ils essayèrent de la bouger pour la ramener vers le demeure, mais rien y fit, la grande pierre restait là où elle était planté.
Je fis alors un signe à la foule pour encercler les gobelins. Ces derniers, lorsqu’ils le virent, il était trop tard. Ils furent exterminés très rapidement par la foule en colère.
Alors qu’ils se battirent, je remis à un jeune hobbit une pierre portant un symbole, un cirth particulier. Je demandais au hobbit de rassembler le plus d’entre eux et qu’un jour, cette pierre s’illuminera. Il faudra alors m’amener ses forces et la pierre les guiderait là.
N’attendant pas la fin de la bataille qui n’allait pas duré, je repris la route sur ma monture, m’éloignant de plus en plus dans ce coucher de soleil.
 


Une nuit d’ivresse


La Moria, Ancien Royaume Nain dessous la montagne, était réputée dans le monde pour sa richesse : Le Mithril. Mais les nains entreposèrent d’autres richesses pour leur peuple, car la Moria était aussi connu pour son marché qui permit de vendre des produits venant des 4 coins de la Terre du milieu.
Fermés depuis de nombreux millénaires, ces portes furent rouvertes pour tenter de reprendre son contrôle. Alors que des combats perdurent dans les salles supérieures et inférieures, un groupe de nains prirent le risque de s’y engouffrer pour retrouver le trésor ancestral de leur famille.
La Moria est vaste mais ils surent avant d’y aller, que leur trésor se situait dans les hautes demeures. Ils décidèrent alors de tenter de passer par l’Escalier Infini. La voie qui mène du Seuil de Durin à la 21ème salle est plus ou moins sûre. Le voyage ne leur prit que quelques jours, il y a plus de nains dans cette mine qu’il n’y parait au premier regard. 
Arrivés à l’escalier, ils se rendirent compte qu’il n’y avait pas d’accès à pied pour y monter. Ils décidèrent alors de ne laisser que trois d’entre eux d’y aller. Les autres tendirent les cordes et les retenir pour éviter de trop les faire chuter. 
Tant bien que mal nos trois comparses réussirent à atteindre les marches de l’escalier. 
Là ils commencèrent à grimper, et à grimper, encore et encore, toujours plus haut, aller plus haut, encore plus haut, des marches… des marches… à en perdre la raison…  un nombre interminable de marches constituait l’Escalier Infini. 
Pratiquement arrivé au sommet, ils virent une ouverture sur la droite. Celle-ci débouchait sur une vaste pièce sombre et humide. Des gouttes d’eau s’entendirent. Les nains allumèrent alors une torche et virent une pièce rempli de fûts de bière, certainement vieux de plusieurs millénaires. La pièce était triangulaire, ce qui est étrange pour une construction naine. Dans les angles des stalactites se sont formés au fil des ans. La surface ne doit pas être très loin au-dessus de la pièce.
C’est alors que je vins sur le Caradhras. J’ai entendu une rumeur à Mirobel sur l’existence de créatures faites de pures énergies naturelles… Enfin ce sont les quelques voyageurs ayant survécu à la tempête de glace qui racontèrent cela.
Il est possible que la fièvre qu’ils subirent, les firent quelque peu délirer.
J’ai donc entrepris la haute ascension du col de Caradhras. Nous autres, elfes, ne craignons pas les vents violents de ces hautes sphères. 
J’avais quasiment atteint le sommet à pied au bout de quelques journées. 
Etrangement, j’entendis des… coups de pioches sous mes pas, lorsque soudain je vis un étrange halo apparaître devant mois. La forme étrange émanait une énergie que je jugeais sinistre, quelques sortilèges de Saroumane ou de Sauron lui-même put donner naissance à pareil abomination. 
Alors que je me préparais à faire appel à une énergie flamboyante, la montagne s’effondra sous la créature. 
Dans le trou, je vis trois nains, avec des pioches, qui tentèrent de se défendre contre la créature qui, surpris ou cela semblait être une surprise, se retournait contre eux. 
Voyant cela, je leur criais de fuir, mais ils ne le firent pas. 
Ni une ni deux, je sautais alors à mon tour dans le trou pour leur venir en aide. C’est là que je vis la pièce remplis de tonneaux, très ancien pour la plupart. 
Les nains chargèrent la créature à coups de pioche et il semblait qu’ils arrivèrent à la blesser. Mais il fit de plus de plus froid dans la pièce. L’eau qui s’écoulait le long des stalactites s’arrêta de s’écouler et givrait à vu d’œil.
Si le combat s’éternisait, il était clair que les nains allaient finir givrer. Et ce ‘était pas la mixture contenue dans les fûts qui allait changer cela. 
Je décidai alors d’invoquer une pierre givrante plutôt que flamboyante. Si j’avais déclenché un feu, il est vrai que le combat aurait été vite terminé, mais avec les tonneaux en bois autour, il était risqué de ne lancer ne serait-ce qu’une flammèche. 
J’inscris alors une rune sur une pierre, je prononçai un mot dans ma langue et me concentrai. La pierre se mit à rayonner d’une douce lueur bleutée.
Au lieu d’aider les nains à combattre la créature, je fis de telle sorte que le froid devint moins violent. La pièce se réchauffa alors petit à petit grâce aux torches. J’arrivais à contenir les énergies émises par la créature. Non à la faire disparaitre mais seulement à réduire leur puissance.
Les nains prirent par une ferveur nouvelle, finir par abattre la monstruosité. 
Lorsqu’ils se retournèrent pour me remercier, ils ne virent personne. Fus-je un rêve, ils ne sauraient dire… néanmoins une pierre avec un symbole inerte jonchait le sol. L’un des nains décida de la garder et de la redescendre avec le « trésor familial »
En bas, un des nains de la troupe qui attendait depuis de longues journées, reconnut la pierre comme étant runique. C’était un très ancien savoir que les nains reçurent de Daeron le ménestrel au Beleriand. Le nain recommanda de garder la pierre car si elle est inerte, c’est qu’un jour elle se réveillera. 
La pièce se vida au fil des jours et après avoir donné un dernier regard par le trou béant au plafond, les trois nains redescendirent l’Escalier Infini.
 


Après le calme…


L’aube se levait à l’horizon. Le soleil perçait les nuages sombres avec peine mais on pouvait voir que la lumière était de nouveau présente. 
En Angmar, la nuit et le jour se confondent. J’y suis venu sur conseil des rodeurs d’Esteldin. 
Un détachement de leur force s’était aventuré au loin dans les terres et aucune nouvelle ne vint du nord.
Le ciel était recouvert en permanence d’énergies obscures, la terre semblait morte, plus rien ne pouvant pousser. La vie avait quitté ses terres depuis longtemps. L’odeur de la mort et des cendres recouvrait le paysage lugubre et mauvais de ce royaume maudit. 
Ma recherche ne dura pas longtemps. Au détour d’un chemin dans les Rams Duath, je suis tombé sur un camp d’orques prêt pour la guerre. De hautes tours de siège sont acheminées dans les escarpements qui mènent aux hauts du Nord. 
Les rodeurs sont tombés au hasard d’un tournant sur un régiment d’orques, ils n’avaient aucune chance d’en réchapper. L’endroit est peu propice pour un combat équilibré. 
La Guerre est sur nous, me dis-je, les rodeurs seront dépassés par les évènements.
Il faut que les peuples se défendent par eux-mêmes s’il n’est pas déjà trop tard. 
Je fis signe alors à ma monture de prendre un chemin pour aller en hauteur, le plus haut possible.
Je descendis de cheval, et m’agenouilla au sol. Je sortis une pierre de ma sacoche. J’y gravis un unique symbole totalement inerte. 
Je me concentrais alors sur ce symbole et prononça un mot dans ma langue. Le symbole se mit à luire quelques instants puis la pierre se brisa.
Je n’avais plus qu’à attendre…
 


Une lueur d’espoir


Sur une vieille étagère toute poussiéreuse, sur une étagère en bois, sur un piédestal au milieu d’une grande salle et sur l’écusson d’un fût de bière, des symboles s’illuminèrent. 
Les personnes présentes à ce moment, prévinrent leur proche.
Chaque peuple suivit alors leur guide dont la pierre scintillait à sa présence seule. 
Et comme l’elfe leur avait raconté, la pierre les guidait là…

l'Odyssée des Ombres 

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